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Saturday, April 21, 2007

Respect Mag chez Rachid

Rachid Taha par Pierre Terrasson copyright

Respect, numero 14
Rachid Taha a reçu chez lui Respect Mag qui lui consacre du coup une double page dans son numéro 14 (avril-juin 2007): il s'agit du récit d'un long moment passé chez lui, au milieu de ses disques, ses DVD... et tout ce qui compose son univers. Anecdotes, coup de coeur et coup de gueule à la clé ! A lire également : un poème écrit spécialement par l'artiste pour le mag. Ci-dessous un avant-goût de l'interview qui provient du site du magazine, pour en savoir déjà un peu plus sur Mr.Taha. Pour le reste, il vous faudra acheter le mag!

Quelques heures avec... Rachid Taha! ... c'est le titre!
"Quand Rachid Taha ouvre sa porte à Respect Mag, ce n’est pas pour se raconter une énième fois, mais pour laisser parler son univers. Musique, peinture, ciné… « Et ça, tu connais ? » Une histoire d’envie de partager, d’invitation à épanouir ses multiples facettes. Fidèle à d’où l’on vient. Curieux d’aller plus loin.

« Un mec comme on n’en fait plus », m’avait-on prévenue. Pourtant, avec ses airs canailles, son franc-parler, sa façon de se foutre des convenances et d’avancer, Rachid Taha a de quoi déstabiliser. Scotchant sur scène de présence et d’énergie rock, l’animal se révèle complexe : tour à tour fin et enfantin, corrosif et charmeur, politique et poétique, rebelle et midinette. Certains le trouvent borderline. Et s’il était out of borders ?

Car oui : Taha aime Johnny Cash, Joe Dassin, The Clash. Du rock’n’roll de Roy Orbison au trash métal de Rob Zombie, l’ami Rachid joue les DJ, écoute, farfouille, exhume des trucs oubliés. Variétoche, standards orientaux, musique cambodgienne, compositions persos, opus électro… À ce stade, ce n’est plus du métissage, mais de l’universalité ! « Mon truc à moi, c’est faire le lien, estime-t-il. Entre les genres, entre les gens. Tu sais ce qui unit les Pieds-noirs et les Américains ? L’Alsace et la country ! Beaucoup de Français partis s’installer en Algérie en 1872 venaient de l’Est, comme les Luthériens émigrés aux USA au XVIIe siècle. Et le chaâbi ne serait pas ce qu’il est sans le banjo débarqué à Alger en 1942 avec les alliés ! »
Au mur, un portrait géant de Franz Fanon. « Entièrement réalisé en papier collé par un de mes amis. J’adore l’art, ça m’amuse. Tout peut être œuvre d’art ; c’est juste une question de regard. » Lui-même peint, sculpte, écrit des nouvelles. « On est là pour faire ! En France, les gens s’enferment souvent dans des postures intellectuelles. Être gai, populaire, c’est suspect. Tous les peuples chantent, célèbrent la joie et l’émotion, les Français gueulent, font des manifs. Ici on aime les idées, pas les actes. D’ailleurs, liberté, égalité, fraternité est un slogan publicitaire ! » Le genre de discours qui fait parfois grincer : « Si Monsieur n’aime pas la France… » Contresens ! C’est parce que la République lui est chère qu’il la secoue. Et qu’il dénonce ses travers. « Comment veux-tu inculquer des valeurs de respect et expliquer ce qu’est l’antiracisme quand tu donnes à des lycées les noms de ce misogyne de Brel, qui côtoya Paul Touvier, ou de Trenet, qui déclara que les Noirs étaient tous des enfants ? »
Pour exprimer ses combats, secouer les préjugés, bousculer les conformismes, Rachid Taha a choisi la création, le plaisir, la fantaisie. « Arrêtons de nous prendre la tête ! Je peux te pondre un album tous les trois mois, un par jour si tu veux ! » Diwân 2 à peine sorti, le voilà déjà en train de stocker quelques petits bijoux pour Diwân 3. La tête dans la musique de John Fogerty, Leïla Mourad, Public Enemy, il planche sur un disque aux confluences du folk américain, du rock et du chaâbi. Tout en caressant l’idée d’adapter les textes du poète perse Omar Khayyam (XIe siècle). « J’aimerais aussi réunir différents artistes –de Robert Plant à Raphaël en passant par Damon Albarn (Blur, Gorillaz), Mick Jones (The Clash), Têtes Raides ou Daniel Darc– pour un album collectif sur le thème de la paix entre Israël et la Palestine. C’est important, non ? T’en penses quoi ? » Du pur Taha."
Réjane Éreau

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