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Wednesday, November 02, 2005

Compte-rendu concert de Vienne: exclusif!



RACHID TAHA
Le 22 octobre 2005, Festival Salam Orient, Szene, Vienne (Autriche)


Un compte-rendu par Lejla.

En bref: Un bon concert d'un auteur accompli avec une bonne équipe: substantiel, professionnel, fluide sans être "routiné" et correct, quelques surplus aussi; pas de longs discours, peu de signes de fatigue après une tournée bien longue. Les morceaux de son dernier album Tekitoi (à peu près 1/3 du répertoire, les 2/3 des albums antérieurs) montrent les signes de kilomètrage joué depuis 2004. Bonne atmosphère familière de l'espace club. Pas sans émotion, plutôt le contraire, mais quand même pas un tour de force d'un bout à l'autre, comme Rachid Taha l'a déjà fait, au moins une fois en 1997; sa musique ne cesse d'évoluer du bien au meilleur (un long chemin depuis ses débuts en solo!), mais on peut spéculer que sa présence et présentation scéniques étaient au top à cette époque-là (ou est-ce la surprise d’un nouveau répertoire combiné au souvenir lointain qui fit la magie mémorable de cette journée de Radio Beur au Zénith de Paris?) et que depuis il souligne plus ses qualités divertissantes et moins sa poétique; un parcours bien pour les énergies éclatantes-fête du concert, pas si bien pour les énergies qui t'emportent.

Morceau par morceau: On entre quelques minutes après 20h, la salle est remplie du son de N'sel fik, vieux pop raï classique de Fadela et Sahraoui. La salle est petite, pas pleine, mais assez remplie déjà. On n'est pas en retard et on peut même trouver une bonne place pour voir et pour entendre. Le support, qu'on attendait plutôt après, DJ Zipflo, est caché du côté gauche de la scène (perspective scène, donc droite perspective auditoire) et passe ses raï oldies goldies pour encore une bonne demi heure. Ce qui fascine c'est la préponderance des filles et des femmes dans la salle, surtout devant: presque pas d’hommes! C'est a cause de quel ingrédient secret du son Rachid Taha?
La scène est préparée, y a un tabouret près du micro (alors Rachid va commencer assis?), les machinistes s'occupent des détails. A environ 20:40 quelqu’un enlève le tabouret (tiens, pas encore cette fois qu’on verra Rachid Taha chanter assis!) – et c’est le début avec Mamachi debout. Une belle évolution depuis août 2004 quand on l'entendait à Sziget (Budapest, Hongrie) à la première et que les voix ne fonctionnaient pas bien du tout, contrairement à la version studio où ça marche bien. Là, à Vienne, Rachid ne le gronde pas trop, il le chante, voix assez douce et mélodique, aussi un peu mélismatique à l'arabe (certes, comme il le fait lui, avec beaucoup plus de poétique rock vocalique hyperexpressive). Puis vient Shouf, ou Nokta, bon ... les deux, l'ordre est toujours discutable, la scène est assez petite et surchargée. Depuis le début des années 90 le côté droit est réservé à l'électrique et à l’électronique – il y a là Yves, presque depuis toujours lui aussi, puis Noël et Idris, depuis environ 2002 – et le côté gauche aux acoustiques – y a Hakim comme toujours et puis, tiens, pas de Rachid B. même s'il était sur l'affiche, l'homme à la darbouka à l'air familier, mais qui sait d'où et pourquoi? – alors que avec la batterie (Guillaume, tout frais dans le groupe) derrière, Rachid tient le centre, comme toujours, et favorise cette fois-ci son côté gauche (l'auditoire à droite) dans ses mouvements, probablement à cause du manque du place sur la scène à sa droite. Il porte pantalons en cuir, chemise + lunettes (les mêmes que sur les photos prises par enta dans ce blog) et veste (voir les photos de Crozon, je crois) et une chose géante plutôt sombre avec une emblème sur la tête qui ressemble à un bonnet à poil ou kutchma. Puis des bijoux: un pendentif-corne et des bracelets au poignet gauche, pas de bagues. Après c’est Kelma. Pas de discours, Rachid parle très peu pendant tout le concert; il semble avoir oublié ou il ignore délibérément ses déclarations scéniques d’il y a plus que 10 ans («N’attendez pas que je vous dise: levez les bras, faites ooo-eee ! J’aime pas du tout ca, moi ... si vous avez envie de le faire, allez-y ... je fais pas du social, je fais un concert!») . Alors ici il lève les bras et montre comment taper dans les mains: quand on suit sa majesté tap-tap, il se tape le coeur avec un grand sourire. Je dis Kelma parce que le rythme serait approprié à cette chanson, mais c’est possible que cela ce soit passé plus tard pendant le concert: y avait plusieurs occurrences, mais une seule bien rythmée. Puis viennent Hasbouhum et Medina, interprétation et communication moins légères, plus sérieuses, est-ce que c’est ici que Rachid chante beaucoup dos au public? Possible (mais possible plus tôt aussi).
De Bent Sahra on a vu et entendu de meilleurs interprétations que celle-ci, c’est bon, mais sans un surplus remarquable & mémorable. (Ou bien c’était si mémorable qu’on ne se rappelle plus parce que c’était trop?) Est-ce ici qu’on a ri parce qu’Idris joue de la basse comme d'un tambour avec un tel élan? Barra c’est grave, ça touche, le chanteur et les enchanté(e)s: silence alors ... Avec Safi on se retrouve bougant les lèvres avec ‘ana gelbi safi nebghi el hub zahwani ... safi safi zahwani’ – obsessionnel, hein? Au concert ça marche encore, mais il faut prendre garde de ne pas s’écrier d’un coup ailleurs une autre fois (disons dans un métro de matin).
Puis le vide, le noir, les sons du mandoluth et de la darbouka seuls qui restent sur la scène mal éclairée. Hakim chante aussi, en arabe, mais avec un timbre kabyllique, c’est familier, on retient les mots ‘sabri’ (pas plus), les familles arabes des bébés aux vieillards qui se mettent en avant, dansent. (C’était lequel ce morceau intermezzo, qui sait?) Le son s’entrelace avec Ya Rayah et le retour sur scène de tout le monde pour une fête générale de la nostalgie. Rock el Casbah et Habina, l'ordre m'est égal, cela ne veut pas dire que je n’apprécie pas la dramaturgie du concert R. Taha, il en a, ça bouge autour aussi, des fois ça enchaîne bien, des fois y a des pauses, comme s’ils changeaient, cherchaient leur répertoire. Est-ce que dans Habina R. Taha chante la partie à mélismer avec pathos (Ya lail ghanni, el-houb baa'douh B-Awallouh ...) comme jamais avant ou était-ce le moment de la présentation des musiciens? Les deux? Comme la mémoire est-elle fugitive! Ken ya maken ... il était une fois et il n’était pas ...
Coupez! Silence! Y a-t-il un encore? Certes, ça prend du temps – mais les voilà. Un riff qu'on a reconnu d’un autre concert dans un autre temps & lieu, puis Meftouh sans doute. On m’avait dit qu’il ne joue Meftouh presque jamais en concert, alors on a la chance de l’entendre en direct et bon. Est-ce là où Rachid joue avec une serviette (rouge?), l’agite au-dessous de sa tête, l’enveloppe autour de son cou, de ses épaules? Si c'est pas là, alors c’est avant ou après, heu... Suit Ida, pas un de mes morceaux préférés, mais cette fois-ci un morceau génial, le début un peu lourd et inarticulé, mais l’enroulement facile et émotif et les exercises de style bien faits; cela a dû être fort: le lendemain je me réveille avec les voix de Rachid dans les oreilles et cela persiste pendant toute la journée. Hélas pour Garab – un morceau qui place pour moi R. Taha irrévocablement sur le tableau de l’histoire de la musique, à jamais au sein des grands classiques anciens et contemporains, mais jusqu’ici pas une version concert qui puisse égaler la version studio (alors que d’habitude c’est le contraire!). Un morceau trop difficile à rendre sur scène dans toute sa richesse (malgré les matrices) ou simplement un manque de chance pour moi? Donc ici une version brève, pas bien graduée, sans discours, quelques paroles originales interprétées sympa sur des airs des autres sons, mais loin d'un tour-de-force vocalique et rythmique, et pour conclure un hard thrashid à toute vitesse. Pressés de s’en aller? Allez, ça y est. A la prochaine! Ile liqa. Ciao ...

1 comment:

Anonymous said...

je suis trés admirative des articles détaillés quant aux concerts de Mister Rachid...Mais ce que j'ai vraiment envie de vous dire c'est un concert est une tranche de vie, elle ne ressemble en rien à celle d'hier et encore moins à celle de demain...alors comparons ce qui est comparable...C'est juste un moment de bonheur que l'on vient partager parce qu'on aime l'artiste et/ou sa musique...Mais je trouve dommage de comparer un prestation à une autre ou un morceau live à un morceau subtilement concocté en studio...Prenez juste le moment comme il vient et faites comme si c'était la premiére fois que vous entendiez les chansons...Etonnement garantit et pas une frustration en vue...