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Saturday, June 11, 2005

Exclusive article on the Festival Art Rock de St-Brieuc

Festival Art Rock de St-Brieuc (France).

The concert as if you were there and the interview carried out by Ray Cokes for France4 / Le concert, comme si vous y étiez (ou presque ...), suivi de l'interview réalisée par Ray Cokes pour France4.

An article written in exclusivity by marie (who watched the concert and the interview for us on TV) for the tahafanblog / Un article écrit par marie (qui a regardé le concert et l'interview à la télé rien que pour nous) en exlusivité pour le tahafanblog.

"France 4 était en direct de St-Brieuc ce samedi 4 juin. Et Rachid Taha faisait bien entendu partie de l'affiche du Festival Art Rock.
Devant une foule qui a véritablement fait écho au dynamisme du groupe, il a interprété 3 morceaux dont le succès de son dernier album « Tékitoi » : « Rock El Casbah ».
« Habina » a ouvert la prestation scénique. Rachid était « monochrome », tout en noir, les lunettes, le pull, le pantalon de cuir ... L'ambiance était, comme à l'accoutumée, très festive! Quel farceur ce Rachid : tellement ému qu'il en a perdu le fil des paroles ...Mais tout est vite rentré dans l'ordre ...
L'interprétation plutôt « rock » laissait la part belle à la guitare et au luth. Ce soir-là, ce n'était pas Hakim, mais Medhi qui officiait. « C'est un autre style, un autre luth. Il joue avec des pédales pour colorer son son et c'est très original, en restant traditionnel », comme l'explique Noël, le guitariste du groupe.
Avant d'interpréter la chanson suivante, Rachid s'est adressé à la foule, tel le porte-parole de José Bové. Il a parlé de « poulets sacrificiels », « ...pas des poulets qu'on peut trouver chez Leclerc ou Carrefour... ». « ...C'est un poulet qu'on pourrait trouver en Bretagne, parce qu'il paraît qu'en Bretagne, y'a de l'espace, et qu'on peut élever les poulets en plein air ... ». Le public, sûrement en majorité breton ???, était ravi!
Changement de sujet : on passe des « poulets » au « rock »! Rachid présente la chanson suivante « Rock El Casbah » en précisant que c'est bien entendu un hommage à Joe Strummer. Mais il ne s'arrête pas là. Non, cette chanson c'est aussi « ... une réponse aux G.I.... » Oh la la! Une vague de protestation semble s'élever sourdement du public... Et là Rachid d'ajouter : « Hé, taisez-vous! Si vous ne voulez pas faire de politique, c'est pas avec moi, OK ? » Et vlan!!! Silence dans la foule ... Et il enchaîne « ...il faut dire les choses ... », « ...les G.I. pendant la première guerre du Golfe s'en sont servis pour attaquer l'Irak, et moi, 20 ans après, je voulais faire une espèce de « Douce France » pour les américains, lalala ... ». Et il termine en apothéose : « ...parce que la bombe de destruction massive, elle est là, baby ... ».
« Rock El Casbah », c'est la symbiose totale entre le groupe et le public, déchaîné! La version CD s'est enrichie, ce soir-là, de riffs improvisés à la guitare et au luth! Puis ...déjà...les dernières notes ...Le groupe repart calmement en coulisses.
Mais le public en veut encore!!! Alors ils reviennent tous sur scène, et le son du derbouka se fait entendre ...Rachid (l'autre bien sûr), interprète les premières mesures de « Garab ». Yves (aux claviers), entonne les « Garab, garab » d'une voix très grave.Rachid s'adresse à nouveau au public, en parlant de cette chanson : « ...je vais l'adapter pour vous ce soir ... » « ...je suis le Docteur de St-Brieuc, ce soir ... » et il présente un à un ses « musiciens-médecins », en commençant par Noël Delfin, à la guitare. Idriss Badarou, lui, (le bassiste) est, selon les paroles de Rachid :
« ...l'un des plus grands psychiatres d'Afrique...parce que Freud n'a fait qu'imiter les Africains, les sorciers, les chamans ... ».
« Garab » clôturera leur passage sur la scène du Festival. Juste avant que le tempo ne s'emballe, Rachid ne manque pas de crier au public : « ...aie aie aie, ça va péter le feu, là!... ». Et le feu, Rachid et son groupe l'ont allumé ce soir-là!!!
C'est à genoux, sur la scène, qu'il terminera dans une « douce transe », avant de rejoindre définitivement les coulisses...


Interview de Rachid Taha par Ray Cokes.


Quelques instants plus tard, Rachid va rejoindre Ray Cokes, qui l'attend dans la caravane de France 4 pour une interview.
Un autre chanteur est déjà là : Stephan Eicher. Rachid arrive, heureux, mais un peu épuisé quand même, il a encore sa serviette sur les épaules.
Les deux artistes sont visiblement heureux de se voir.
Rachid nous apprend qu'ils se sont connus aux « Nuits Bleues », un festival qui s'est tenu à Villeurbanne, près de Lyon, au théâtre du 8ème, il y a une bonne vingtaine d'années, et dont le Directeur n'était autre que Jérôme Savary.
A Ray Cokes qui lui demande s'ils ont déjà joué ensemble, Rachid répond : « on s'aime trop pour jouer ensemble. » et Stephan Eicher ajoute : « C'est vraiment une amitié d'enfance ... ça me ferait un peu peur de briser un truc qu'on a entre nous.... Il était encore dans Carte de Séjour. C'était pas « Rachid Taha ». On a eu plein d'amis ensemble qui sont disparus... on était longtemps sous le même label ».
Rachid évoque également son manager de l'époque, qui est devenu ensuite celui de Rodolphe Burger, de Kat Onoma. Rodolphe Burger qui a, comme lui, habité Ste-Marie-aux-Mines, en Alsace.
Stephan Eicher en profite pour parler gastronomie régionale et demande à Rachid :
- « Comment tu fais la choucroute, toi ? »
- « Je ne fais pas de choucroute, moi. », lui réplique Rachid.
Rassurez-vous, Ray Cokes ne s'est pas transformé en Maïté de service ... La discussion reprend un ton plus musical.
Rachid nous parle de sa prestation de ce soir, et précise qu'il est un peu fatigué parce qu'ils ont fait pas mal de dates ces temps-ci.
Il rappelle les deux concerts de Moscou et St-Pétersbourg, qui se sont faits avec Brian Eno, et Steve Hillage. Surprise de Ray Cokes qui croyait que Brian Eno n'avait participé qu'à l'enregistrement de l'album « Tékitoi ». Rachid renchérit, très fier d'annoncer, en direct, que Brian Eno a refusé de nombreux groupes parce qu'il voulait : « chanter avec Rachid Taha ». Puis il évoque son récent duo avec Robert Plant (un ex-Led Zep) et annonce sa collaboration future avec une grande du rock : « Patti Smith », le 17 juin prochain. Ray Cokes et Stephan Eicher, verts de jalousie, ne se sont pas privés de lui dire. Mais la décence m'interdit de vous retranscrire ici le qualificatif qu'ils ont employé à son égard. Pssst, ça commence par un « S » et ça finit par un « D ». A vous de trouver!!!
Il explique ensuite la façon dont son dernier album a été conçu. Il précise que c'est Steve qui joue à la guitare, et qu'il s'est occupé des « trucs orientaux ». Lui, s'est réservé la partie guitares. Pour lui, c'est plus intéressant de procéder de cette façon, parce que ça apporte un « regard extérieur » sur la musique. Il nous rappelle au passage, qu'il a grandi avec Elvis, Bollywood, Bourvil, Francis Blanche, Peter Sellers : toute une époque!!!
Ray Cokes flatte sa reprise de « Rock the Casbah ». Lui se souvient l'avoir entendu à l'époque où il suivait la mode « punk », alors qu'elle était interprétée par les légendaires Clash. Il lui demande si il la chante dans les pays maghrébins. Ce que Rachid acquièsce bien sûr, ajoutant même au répertoire « Safi » et « H'asbu-hum », qui sont selon lui des « manifestes très politiques ». Il précise qu'il a joué en Egypte, Jordanie, au Maroc. Lorsqu'il a joué à Fès, il y avait 800 personnes dans la salle, et 3 000 dehors. A chaque fois, il ressent ça comme une « douleur » et s'offusque du manque de liberté de la presse, et de pensée. L'optimisme s'en est allé loin de lui : « moi, je suis vachement pessimiste par rapport à ces pays-là! », ajoute-t-il.
Finalement Ray Cokes lui demande si on peut changer quelque chose avec la musique. Rachid dément totalement . L'animateur revient à l'attaque en disant qu'on peut « peut-être changer le monde ?... » . Mais Rachid reste catégorique, conforté d'ailleurs par Stephan Eicher qui fait le même constat amer : « la musique, le cinéma, le théâtre, ne changent rien, les livres, oui..???. »
L'interview se terminera par une note plus « légère », Rachid se demande, surpris, pourquoi le portrait de David Hasselhof, l'ex-sauveteur de Malibu, trône sur le bureau. S'ensuit une discussion, comme on peut en entendre dans les cours de récréation, entre des gamins :
« ah oui, K2000!», répond-il à Stephan Eicher qui lui demande s'il connaît sa musique. « Oui, la voiture qui parle! », renchérit ce dernier qui brandit la photo et proclame, ironiquement : « ça va être le Président de l'Amérique, bientôt ... parce que sa musique a changé le monde!!! ».

Info : site du Festival : http://www.artrock.org/ (voir dans la galerie, photo 17) et plein de photos ici/here! "


An ooold pic of Ray Cokes

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