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Friday, October 29, 2004

Interview Toutnancy

In relation to his october concert in Nancy
En rapport avec son concert d'oct. à Nancy
Interview Toutnancy.com

Interview toutnancy photo Toutnancy.com


http://www.toutnancy.com/articles/rachidtaha/index.php3

Pictures/Photos concert Bikini Toulouse

Here, more than 30 pictures:
Ici, plus de 30 photos:
Aquì, màs de 30 fotos:
http://www.radiofrance.fr/chaines/lemouv/
mouvmag/expos/index.php?expo_id=55000052&index=3

Tuesday, October 26, 2004

Article l'Express

Great article from the French L'Express!
Grand article de l'Express!

L'Express du 18/10/2004
Téki Taha? (Who are you Taha? Kienes Taha?)
par Gilles Médioni

L'ex-chanteur de Carte de séjour a fait éclater le raï, mais c'est dans le rock que Rachid forge son engagement. Sans oublier ses racines.
The former singer of Carte de séjour has broken rai into pieces, but it is in rock that Rachid has forged his involvement. Without forgetting his roots.

Dandy, destroy, noctambule, parisien... c'est un vrai rocker. Mais il est aussi cultivé, drôle, secret, cosmopolite, esthète, expert en dance et en chaâbi (blues d'Algérie)...
Dandy, destroy, nightgoer, parisian... a real rocker. Not only an intellectual, he is a funny, secret, cosmopolitan "esthete" and an expert in dance and in chaabi (the Algerian blues).

Car Rachid Taha, 46 ans, tient tous les rôles dans la musique et mixe tous les styles. D'ailleurs, il déboule dans ce bar de Ménilmontant en costume noir, chapeau ska, boots à poils longs.
In fact, Rachid Taha, 46, has played every part in music and mixed all styles. He has actually just entered this bar of Menilmontant in a black suit, ska hat, hairy boots.

Son cinquième album, Tékitoi?, vient de paraître. C'est un titre à la Queneau trouvé par Christian Olivier, des Têtes raides, avec lequel il chante un morceau en duo. Si le Taha public lève le poing en concert, grande gueule et revendicatif, le Rachid privé cache derrière ses lunettes noires ses doutes et ses regrets.
His fifth album, Tekitoi, was just released. Its title - "Queneau-style" - was found by Christian Olivier, leader of the French band Les Tetes Raides, with whom he sings one track on the cd too. If Taha raises his fist during a concert, arrogant and in protest, the private Rachid hides his doubts and regrets behind his black glasses.

Depuis plus de deux décennies, les visages de Rachid Taha se sont enchaînés, annulés, rassemblés. Gavroche beur du groupe Carte de séjour - tout est déjà contenu dans le nom - il orientalise Douce France, de Trenet, un tube (1986). Puis il scande en solo un hymne contre le Front national, Voilà voilà (1993).
The faces of Rachid Taha have been tied up, cancelled, collected in the last 20 years. The beur Gavroche of the Carte de Sejour band - everything was already contained in that name (ndlr: Green Card or Permit of Stay ) - first orientalizes Douce France originally by Trenet: a hit (1986)! Afterwards, with Voilà voilà, he writes a solo hymn against the French National Front.

Devenu DJ aux cheveux peroxydés, il partage alors une maison rue de l'Egalité, à Paris - ça ne s'invente pas - avec des as de l'électronique (Miss Kittin, Sex Toy). Et propulse Ya Rayah, tube international, jusqu'aux défilés de Versace (1998). C'est l'époque de la «beur fashion». Khaled, Faudel et lui font exploser le raï à Bercy avec 1, 2, 3 Soleils (1999). Aujourd'hui, Tékitoi? s'affirme comme un disque politique et festif en arabe et sans sous-titres. «L'on n'est rien sans l'autre, rien sans autrui», éclaire-t-il.
A blond DJ, he then divides a house rue de l'Egalité in Paris - what a better name for a street? - with some champions of electronic music (Miss Kittin, Sex Toy). And he succeeds in having Ya Rayah become an international hit used by Versace for one of his shows (1998). Later on, Khaled, Faudel and Taha are at the centre of the big rai boom in Bercy in 1999 (1,2,3 soleils). Today, Tekitoi? (=Who are you?) affirms itself as a political and festive record in arabic without subtitles. He explains:"We're nobody without the other one, nothing without other people".


Taha picture Barclay-Universal photo Barclay-Universal


Arrivé d'Oran en Alsace à 8 ans, Rachid Taha a grandi dans la banlieue lyonnaise, où sa famille vit toujours. A 20 ans, il bosse à l'usine Javel, écrit une musique pour ballet, assure des chantiers de maçonnerie, vend des ouvrages littéraires. Sa conscience sociale se forge en fréquentant des syndicalistes, des figures intellectuelles, des militants gays et lesbiens...
Arrived from Oran in France (Alsace) at the age of 8, Rachid Taha grew up in the suburbs of Lyon where his family still lives now. At the age of 20, he works at the Javel factory, writes a music for a ballet, is a bricklayer, sells literary books. He makes up his own social awareness by frequenting trade-unionists, intellectuals, gay and lesbian militants...

«J'ai baigné dans la vie associative, rappelle Taha. Ça marque, ça poursuit. Mes chansons ressassent donc les mêmes thèmes depuis mes débuts: démocratie, racisme, intolérance...
"I grew soaking in associative life", records Taha. "It is a striking fact for anyone. My songs have thus repeated the same old themes from the beginning: democracy, racism, intolerance... "

Hélas! j'ai l'impression d'avoir prêché dans le vide et j'essaie de comprendre pourquoi. Sans doute l'emploi de trop de métaphores...» Pour Rachid, «sa» chanson la plus engagée et la plus «mal entendue» reste Douce France, qui lui a fait porter malgré lui la bannière de l'intégration.
"Unfortunately, I have the feeling all that was useless and I'm trying to understand why. Maybe it is due to the excess of metaphores..." In his opinion, "his" most politically-involved and most "misheard" song was Douce France, a song due to which he was asked, unwillingly, to bear the banner of French integration.

«Face à la situation actuelle, si brutale, il faut être direct, écrire sans états d'âme, ce que j'ai fait avec Tékitoi, affirme-t-il. J'étais un pessimiste joyeux. Je suis devenu un optimiste en colère.» Sur la pochette, un Taha barbu, plus christique qu'islamiste, appelle à l' «ouverture d'esprit». Lui-même, respectueux des religions, est un adepte du «Coran alternatif».
"In front of nowadays' situation, that is so brutal, one has to be straight-forward, without any pathos. it is what I did on Tekitoi. I was a joyful pessimist, I became an optimist in anger." On the cd cover, there is an unshaved Taha, more similar to the Christ than to an Islamist, who is calling to "mind openeness". Himself, who is respectful of all religions, believes in an "alternative Coran."

«Rachid a prolongé dans ses albums solo les questionnements politiques qu'il agitait déjà avec Carte de séjour, assure Francis Kertekian, son manager, un ami de quinze ans. Il détourne la langue, la déforme et la transforme en arme de guerre. Ce qu'il véhicule, musicalement et dans ses propos (sur les femmes, la corruption, les rapports de force...), est inhabituel dans la chanson arabe traditionnelle. Pour les pays concernés, la portée est de l'ordre du séisme.»
"Rachid has gone on with his old political questioning - the one that he already used to agitate at the times of Carte de Sejour - in all his solo albums", says Francis Kertekian, his manager and friend for 15 years now. "With him, language makes an U-turn, he deconstructs it, he transforms it into a war weapon. What he conveys in his music and in his statements (on women, corruption, force relationships...) is not common at all to traditional arab songs. In the countries concerned, it is like an earthquake or so."

Taha chante ses rébellions en arabe, «mon anglais à moi, à lire de droite à gauche». Et c'est en arabe qu'il a conquis l'Allemagne, l'Angleterre et les Etats-Unis.
Taha sings his rebellion in arabic: "my english to be read from left to right". In arabic he did conquer Germany, England and the USA.

Le quotidien britannique The Independent, qui salue sa reprise des Clash, Rock [the] el casbah, l'a récemment comparé à un Johnny Cash [une des grandes légendes du rock] algérien». Pour Steve Hillage, son coproducteur et complice musical depuis vingt ans, il est à part, «mais à classer côté rock». Réponse de l'intéressé: «Ça me va.» Rock the Taha? Bien sûr.

The Independent greeted Taha's cover of The Clash's Rock the casbah with enthusiasm and compared him to an Algerian Johnny Cash. For Steve Hillage, co-producer and Taha's musical accomplice for 20 years now, Taha is a world apart: "to be classified as rock". Rachid answers: "That sounds OK to me". Rock the Taha? Rock the Taha, for sure.

translation into english kelma
thanks Marie for this article found on the Net in the Site of the famous french magazine!

Merci Marie pour cet article trouvé sur le Net dans le site du magazine!

Wednesday, October 20, 2004

FAQ en espanol

book

A.¿De qué va este blog?
He pensado en reunir aquí toda la información que l@s fans buscan de su artista favorito, en este caso, Rachid Taha: reportajes de sus conciertos, fotos, y cualquier otro tipo de material disponible. Creo que resulta bastante complicado reunirlo y publicarlo a través de un foro o de una simple página personal, razón por la cual he decidido crear este blog de Rachid Taha.
Otra dificultad a añadir al tratarse de alguien como Rachid: es que estamos hablando de un artista "mundial" (o como se diría en inglés "global"), francés de origen argelino, que tiene un público multilingüe con fans que solo hablan francés y otros que se comunican solamente en inglés. Un blog me parece un entorno que facilitaría la publicación y traducción en otros idiomas.

B. ¿Podría yo escribir o publicar algo en este blog?
¡Pues claro! ¡Este es TU blog!
Tienes 4 posibilidades para hacerlo:
1. si no tienes ni idea de como se publica en Internet... En ese caso envíame tu material por e-mail y yo lo publicaré con tu firma. Pronto verás tu reportaje o tus fotos o lo que sea publicado: ¡por arte de magia!
Puedes enviarme links a otros artículos, entrevistas o fotos que hayas encontrado en internet, para así poder compartirlo con los demás. Si el material es interesante, podríamos traducirlo a los otros idiomas del blog, francés, inglés y español. También he puesto un link al traductor de Altavista por si quieres una traducción al instante si no te apetece esperar.
2. ¿sabes más o menos como publicar en Internet o colaboras mucho? entonces podrías convertirte en un miembro de este blog, o por qué no, ¡en un colaborador miembro de el "permanent fan staff"(como céki. marie o yvonne...)
3.Puedes comentar las entradas haciendo clic sobre "comment" en el link que hay bajo cada entrada que se publica.
También puedes comentar los post.
...de forma anónima, en el caso de que no estés inscrito en Blogger (aunque puedes dejar tu firma dentro del comment, evidentemente). También puedes inscribirte y abrirte una cuenta, en cuyo caso blogger te propondrá crear tu propio blog... pero no es necesario que tengas uno para poder comentar, sino que puedes volver a la entrada que te interesa y dejar tu comentario, simplemente ahora tendrás un perfil creado en Blogger. No es tan complicado como suena... en realidad mantener y usar un blog es cuestión de habituarse.
4.La tagboard: para "fast" informaciones.

C. ¿Cúal es la dirección de contacto de este blog?
Tienes mi dirección de e-mail.
Escríbeme si quieres enviarme tu material o quieres ser colaborador(a). Si es la primera vez que me mandas un correo, no incluyas un fichero adjunto, solo información sobre el material que quieres compartir. ¡Gracias!

D. No seas tímid@!
¡¡¡Participa!!!


kelma
(traducciòn en espanol: lunamoruna. Gracias!)

Tuesday, October 19, 2004

Paris, capitale des musiques du monde.

Article sympa sur le role de Paris dans la musique world et le métissage par Eliane Azoulay; on y parle pas mal de Taha.
Nice article by Eliana Azoulay on the part played by Paris in the development of world music and metissage, with much space about Taha.

"Babel des musiques du monde, la France est le terrain fertile des rencontres entre traditions et inspirations occidentales, africaines, arabes ou latines. Une scène musicale placée sous le signe du métissage, pour la plus grande joie du public.

Sur les Champs-Elysées défile un « damier rythmique » alternant tambourinaires français et sénégalais, une pyramide de percussions guinéennes, une kyrielle d'accordéons, de cornemuses et de vielles à roues venues des bords de Marne, de Bretagne, du Berry... Le tout est rondement mené par le Béninois Wally Badarou, qui a concocté une pimpante mixture de bourrée auvergnate, de gigue celtique et de youyous orientaux invitant à la ronde planante des derviches tourneurs de Turquie et à celle, rêveuse, de géantes ballerines façon boîte à musique...

Nous sommes en juillet 1989, au fameux défilé multicolore imaginé par Jean-Paul Goude pour célébrer le bicentenaire de la Révolution française. Il s'agit, le temps d'une parade, de mettre en musique, au-delà des blessures du colonialisme, l'universalisme si cher à « l'esprit français ». Et aussi d'illustrer une mondialisation galopante qui va de pair avec un goût croissant pour les racines les plus particularistes.

Paris capitale de la « world music », a-t-on clamé au début des années 90 lorsque les Anglais, les Allemands ou les Japonais venaient sur les bords de Seine découvrir le frisson d'une harpe-luth africaine, d'un luth arabe ou d'une flûte indienne. Au point qu'à l'étranger, le raï oranais (voir encadré) ou la morna cap-verdienne d'une Cesaria Evora sont souvent devenus, tout autant que le musette parisien, des symboles de la culture française.

En 1991, la chanteuse tunisienne Amina représentait la France au concours de l'Eurovision. La même année à New York, Khaled l'Algérien, Mory Kanté le Guinéen et les Gipsy Kings, gitans de la région d'Arles (sud de la France), portaient haut les couleurs du drapeau bleu, blanc, rouge, lors d'un concert du 14 juillet, à Central Park. Depuis, les années de l'Inde, du Japon ou de l'Egypte organisées en France, ont ajouté leur pierre sonore à la grande Babel des musiques du monde.

L'expression « world music » fut inventée à Londres au début des années 80, par des aficionados anglais soucieux de mettre de l'ordre dans les bacs des disquaires, où les traditions « de pays » se perdaient entre variété, jazz, rock ou musique classique. Aujourd'hui, on parle plus volontiers de « musiques du monde », en français dans le texte, après avoir hésité entre des dénominations insistant sur l'exotisme (musiques typiques), le tribalisme (musiques ethniques), le régionalisme (folklore) ou le passéisme (traditions).

L'infini brassage des cultures
En réalité, loin d'être nouveau, le phénomène remonte à la nuit des temps. Lorsque le compositeur Bartók allait à la recherche des vieilles mélodies hongroises ou que Puccini s'inspirait des traditions japonaises, ils s'adonnaient déjà au grand brassage des genres et des régions. Que font les Tziganes et les Gitans depuis leur départ de l'Inde au Xe siècle, sinon des mariages de sons en voyage ? Toutes les musiques populaires du XXe siècle sont issues de la rencontre entre l'Europe et l'Afrique, via l'esclavage en Amérique. Le blues, le jazz, le rock ont su faire cavalier seul. Le reggae et le rap sont en train de réussir la même performance. La samba, le tango ou la salsa se trouvent, pour le moment, dans la famille « monde ».

L'unique différence de fond par rapport aux siècles précédents, c'est qu'avec l'apparition de la radio, du disque, de la cassette indéfiniment reproductible, de l'avion, de la télé et du satellite, ce tour du monde des musiques s'est considérablement accéléré. En n'importe quel point du globe, il est désormais possible de puiser dans le supermarché des sons de la terre que les samplers et autres échantillonneurs mettent à la portée de tout un chacun.

Parmi les temps forts de ce grand renouveau des « chants de la terre », citons l'Exposition universelle de 1889, qui permit à Debussy de découvrir le vertige des musiques javanaises, le Bal nègre de la rue Blomet à Paris, qui dès le début du XXe siècle mit la béguine et le mambo à la mode, le mouvement folk des années 70, qui vit la grande résurrection des vocalises corses, celtiques ou berrichonnes.

A coups d'accordéon-rock distillé par quelques stars, le « piano à bretelles » est redevenu un emblème du style français après avoir été catalogué relique vieillotte. Recyclés dans des déluges de sons électroniques, les archaïques « musiques de transe » font désormais guincher des foules d'adolescents. Dans le même temps, s'affirme la vogue des musiques acoustiques, qui servent d'écrin respectueux aux raffinements les plus anciens.


worldmusic

On a pu craindre un temps que le label musiques du monde ne devienne un ghetto pour les artistes du tiers monde. Ou que les chants du Sud ne soient dévorés par le méchant loup impérialiste du Nord. En réalité, l'inspiration circule et vient plus souvent des pauvres que des riches. Parfois même, une reconnaissance occidentale permet à des styles orientaux en voie de disparition de prendre un nouveau départ.

Cures de jouvence
L'inverse est également souvent vrai. A coups d'échos de salsa, de samba ou de raï, la chanson française, le rock, le jazz s'offrent de formidables cures de jouvence (citons les musiques colorées de Manu Chao, des Rita Mitsouko, de Pascal Comelade). Même le rap commence à regarder du côté des musiques ethniques (comme le groupe Bisso Na Bisso qui revisite la rumba congolaise), donnant ainsi l'occasion aux générations issues de l'immigration, qui n'ont jamais connu le pays de leurs parents et se sentent souvent écartelées entre plusieurs cultures, de renouer avec leurs racines.

Mais c'est sans doute la techno qui propose le plus spectaculaire retour aux sources. Tout a commencé par de légers métissages, à la marge, entre l'archaïque et l'électronique attisant le flamboiement des vocalises d'Orient d'un soupçon de rythmes digitalisés (Didi de Khaled, Ya Rayah de Rachid Taha, Musti-musti de Nusrat Fateh Ali Khan ou Let The Plinn d'Alan Stivell).
Puis se sont multipliées les mixtures ethno-techno, engloutissant, avec un énorme succès, la subtilité des traditions de la brousse et de la savane dans la rigidité robotique de musiques fabriquées sur des machines (Deep Forest, Manau, Mangu). Enfin sont arrivées des productions beaucoup plus équilibrées comme le dernier album de la très kitch Natacha Atlas, qui renoue avec la verve moyen-orientale la plus glamour et propose une attrayante version techno-loukoum de Mon amie la rose de Françoise Hardy.

Au fil des ans, les reprises « world » d'anciens tubes français sont de plus en plus à la mode. Il y eut le fameux Ne me quitte pas, de Jacques Brel, en version salsa par le Colombien Yuri Buenaventura, puis la Petite Cantate, de Barbara, adaptée par la fanfare cubaine Banda Municipal de Santiago de Cuba ; et enfin Comme d'habitude, le grand succès de Claude François, chanté en français et en arabe par Khaled, Rachid Taha et Faudel, le triomphal trio d'« 1,2,3 Soleils », concert fédérateur organisé en septembre 1998 à Bercy.

Après la grande vague salsa, lancée en France par l'irrésistible nonagénaire Compay Segundo au milieu des années 90, s'annonce un engouement sans précédent pour les musiques algériennes, qui indique peut-être qu'après les Polonais et les Italiens la grande famille française commence à intégrer sa composante arabe. Désormais le fameux Aïcha écrit pour Khaled par Jean-Jacques Goldman est entonné jusque dans les banquets familiaux. Or, c'est bien connu, en France, tout commence et tout finit par une chanson !"

Eliane Azoulay
Journaliste au magazine culturel Télérama
Eliane Azoulay est l'auteur d'un guide des Musiques du monde, éd. Bayard, Paris.


"La France, terre d'accueil du raï
Qui se serait douté, lorsque le raï fit une première incursion en France, lors des festivals de Bobigny et de la Villette, en 1986, que Paris deviendrait un tremplin permettant aux musiques algériennes de conquérir le monde ? A l'époque, le blues d'Oran (Algérie) sortait à peine de la clandestinité. Poussé comme le tango argentin ou le rebetiko grec dans les bas-fonds des villes naissantes du début du siècle, il fut très vite catalogué « décadent et vulgaire ».
Pourtant ses deux sources d'inspiration sont purement traditionnelles. D'une part, la poésie bédouine - mâtinée d'improvisation sur l'actualité sociale et politique - pour flûte qasba des chiouks (les maîtres de ce genre). D'autre part, le chant âpre et grivois pour percussions, des meddahates, chanteuses des assemblées de femmes qui, avec une certaine lubricité et à la grande joie des « anciennes », initient les jouvencelles aux pièges et aux joies de l'amour.
Pratiqué d'abord dans les cabarets à hautes doses d'alcool, le raï chante crûment les plaisirs de l'amour libre et les vertiges de l'ivresse. Longtemps d'ailleurs, les hommes et les femmes l'écouteront séparément, et le plus souvent en cachette. C'est seulement lorsque les chebs (les jeunes) mettront de l'eau dans leur vin et policeront un peu leurs paroles que le raï sera admis à la radio ou à la télévision algérienne et sera écouté en famille. Désormais, parents et enfants se pressent ensemble aux concerts organisés dans les salles les plus populaires comme les plus huppées.
Il aura fallu pour cela que Khaled accepte de se plier aux règles du show-business. Lui qui fut un des premiers à introduire l'accordéon, aujourd'hui remplacé par le synthétiseur, dans une musique pour flûtes et percussions, laisse, en 1992, deux habitués des stars du rock (Don Was et Michael Brook) produire son album Khaled et nourrir de percussions dance music ses mélopées lancinantes et rugueuses. Le premier tube planétaire en arabe se trouvait dans cet album : Didi, depuis traduit en toutes sortes de langues, même en hindi et en hébreu.
Bien que Cheb Mami ait amorcé une percée avec son grand succès Mama, le seul réel dauphin de Khaled est aujourd'hui le tout jeune et très charismatique Faudel (vingt ans à peine) : grandi à Mantes-la-Jolie (en région parisienne), il fait craquer les foules avec sa désarmante gentillesse, son regard pailleté, sa voix éblouissante.
Dans le même temps, commencent à apparaître sur le devant de la scène, d'autres facettes des musiques arabes. Rachid Taha, l'ancien chanteur du groupe Carte de séjour, qui immortalisa Douce France de Charles Trenet en version « beur », rallie les foules avec sa lancinante techno inspirée du chaabi, version populaire de la très classique musique arabo-andalouse. L'Orchestre national de Barbès et le groupe Gnaoua Diffusion revisitent, eux, les musiques de transe des Gnaoua du Maroc (musicothérapeutes), au son du rock et du funk. La ronde des musiques arabes ne fait que commencer."
E. A.
http://www.diplomatie.gouv.fr/label_france/FRANCE/
DOSSIER/musique/07paris.html

kelma

Sunday, October 17, 2004

Interview Le Monde

Rachid Taha, un trublion en douce France
LE MONDE 12.10.04 13h47

radiocanada


ARTICLE PARU DANS L'EDITION DU 13.10.04© Le Monde 2004
http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3246,36-382739,0.html

Article trouvé par Marie/article found by Marie. Grazie!
kelma

Wednesday, October 06, 2004

Taha in Senegal/Taha au Senegal

Thanks Marie for this news and pictures from Taha's concert at the Ebony Festival in Senegal in last June!

Merci Marie pour cette nouvelle et ces photos du concert de Rachid au mois de juin au Sénégal, au Festival Ebony!

"Aps Aps 6/6/04] Dakar - La mythique chanson "Ya Rayah" de Dahmane El Harrachi, reprise et arrangée par Rachid Taha, a séduit, vendredi soir, les Sénégalais qui ont suivi sur l'île de Gorée le chanteur algérien qui s'est produit, lors de la cérémonie d'ouverture du festival international "Ebony".Dès son entrée en scène, le chanteur algérien a soulevé de cris de joie de centaines de spectateurs triés sur le volet, avant de faire trémousser de dizaines d'autres dès l'envoi des premières notes de musiques sur la tristement célèbre île des esclaves.
Le show d'environ 4 minutes a été un intense moment d'ivresse pour beaucoup de jeunes et de moins jeunes qui n'ont pas cessé de danser, de taper des mains et d'accompagner le chanteur, en reprenant l'air de la chanson pour certains.
Beaucoup de Sénégalais, parmi les voyagistes notamment, connaissent Rachid Taha, a confié une Sénégalaise à l'APS, alors qu'un de ses compatriotes a estimé que les émigrés africains se reconnaissent dans la chanson "Ya Rayah" qui traduit de manière précise leurs sentiments nostalgiques, a-t-il expliqué.
Le chanteur algérien a eu d'autant plus de succès qu'il s'est produit aux cotés d'autres chanteurs de renom tels que le chanteur américain Jimmy Cliff, le Sénégalais Youssou Ndour ou l'Ivoirien Meiway... Le festival est organisé pour sensibiliser les gouvernements et la société civile pour la lutte contre le sida. "


heart

"APS Dakar 6/6/04. People from Senegal loved the Rachid Taha cover of Ya Rayah originally written by Dahmane El Harrachi. It happened on the Gorée island (Senegal) last Friday during the opening ceremony of the Ebony Festival. From his first moment on stage, the Algerian singer was welcome by the screams of a very selected audience, and progressively by other dozens of people too, who were in the audience on the island that is unfortunately known as the "Slaves Island".
The show lasted 4 minutes and was a moment of great enthousiasm for people of all ages who danced and clapped their hands to the sound of the song that was even sung by some members of the audience.
Many people, like tour-operators for example, do know Rachid Taha well in Senegal, a local said to the APS; someone else was saying that many African immigrants identify a lot with the lyrics of the song Ya Rayah that, the man explained, translates very precisely the feelings of nostalgy.
Rachid Taha's success was increased by the fact he was on stage with the famous Jimmy Cliff, Youssou N'Dour (Senegal) and Meiway (Mali) . The Festival was organized to make the civil society and the government sensible to the fight against AIDS" Translation by kelma.


Rachid à Dakar un



Rachid à Dakar deux

photos afropop.org

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If, like Marie, you should find material or news on Rachid, please contact me! I'll publish it for all of us as I have published this one. For example does anyone know anything of the concert Rachid held in Marocco some day ago?

Si, comme Marie, vous aviez du matériel ou des news sur Rachid, contactez-moi! Je le publierais pour nous tous comme je l'ai fait dans ce cas. Par example, si l'un d'entre vous a des nouvelles du concert de Rachid au Maroc il ya quelques jours ?


Thanks-Merci-Gracias
kelma